Pour celleux qui ne le savent pas encore, le colonialisme français n’est pas mort…
Le collectif FNB de Besançon s’est déjà essayé à un topo de la situation. Vous pouvez le consulter
ici.
Mais nous vous conseillons surtout d’aller sur le site de
Survie.org.
Et vous pouvez aussi chercher “françafrique” sur le net (ex : l’article
wikipédia) et trouver des vidéos explicatives sur
youtube… Ainsi, à voir : un film d’1h20 sur la
Françafrique : la raison d’État ou si vous n’avez juste que quelques minutes de disponibles : voici un
documentaire de 3mn24 de Survie.
Sur le net, sur le site de Global Relay Network, vous pouvez trouver cet article de Mawanu Remarque Koutonin,
L’impôt colonial de l’Afrique à la France.
Extrait :
Le saviez-vous ?
Beaucoup de pays africains continuent de payer un impôt colonial à la France
Le saviez-vous? Aujourd’hui
encore, beaucoup de pays africains continuent de payer un impôt colonial
à la France, et ce malgré l’indépendance!
Lorsque Sékou Touré de Guinée
décida en 1958 de sortir de l’empire colonial français et opta alors
pour l’indépendance du pays, l’élite coloniale française à Paris s’est
indignée et, dans un acte de fureur historique, a demandé à son
administration alors en place en Guinée de détruire, dans tout le pays,
ce qui représentait, à leur yeux, les avantages de la colonisation
française.
Trois mille Français quittèrent le pays,
en prenant tous leurs biens et détruisant tout ce qui ne pouvait être
déplacé: les écoles, les crèches, les bâtiments de l’administration
publique furent détruits, les voitures, les livres, les médicaments, les
instruments de l’institut de recherche, les tracteurs ont été écrasés
et sabotés; les chevaux, les vaches dans les fermes ont été tués, et les
nourritures entreposées furent brûlées ou empoisonnées.
Le but de cet acte scandaleux
était bien évidemment d’envoyer un message clair à toutes les autres
colonies sur les conséquences du rejet de la France.
Le fait est que peu à peu, la
peur s’est emparée des élites africaines, et après ces événements aucun
autre pays n’a jamais trouvé le courage de suivre l’exemple de Sékou
Touré, dont le slogan était “Nous préférons la liberté dans la pauvreté à
l’opulence dans l’esclavage”.
Pour les pays nouvellement
indépendants il a fallu trouver des compromis avec la France. Sylvanus
Olympio, le premier président de la République du Togo, un petit pays
d’Afrique de l’Ouest, trouva une solution susceptible de calmer les
Français :
Ne voulant pas continuer à
subir une domination française, il refusa de signer le pacte de
colonisation proposé par De Gaulle, mais accepta en contrepartie de
payer une dette annuelle à la France pour les soi-disants avantages
obtenus lors de la colonisation française.
Ce furent les seules conditions
de la France pour ne pas détruire le pays avant de partir. Toutefois,
le montant estimé par la France était si grand que le remboursement de
la soi-disant “dette coloniale” était proche de 40% du budget du pays en
1963.
Dès lors, la situation
financière du Togo tout juste indépendant fut très instable, et afin de
se sortir de cette situation, Olympio décida de sortir du système
monétaire mis en place par la France coloniale le FCFA (franc des
colonies françaises d’Afrique), et créa la monnaie du pays.
Le 13 Janvier 1963, trois jours
après qu’il ait commencé à imprimer les nouveaux billets, une escouade
de soldats (soutenus par la France) s’empara de lui, et tua le premier
président élu de l’Afrique indépendante: Olympio fut exécuté par un
ex-légionnaire français, le sergent de l’armée Étienne Gnassingbé qui,
au passage, reçut à ce moment une prime de 612 dollars de la part de
l’ambassade française locale pour le succès de sa mission.
Le rêve d’Olympio était de construire un pays indépendant et autonome. Mais l’idée ne correspondait pas aux volontés françaises.
Le 30 Juin 1962, Modiba Keita,
le premier président de la République du Mali, décida également de se
retirer du système monétaire FCFA (imposé à 12 pays africains
nouvellement indépendants).
En effet, pour le président
malien, qui se penchait plus vers une économie socialiste, il était
clair que la colonisation qui perdurait par ce pacte avec la France
devenait un piège, un fardeau pour le développement du pays.
Le 19 Novembre 1968, comme
Olympio, Keita sera victime d’un coup d’état menée par un autre
ex-légionnaire français des Affaires Étrangères, le lieutenant Moussa
Traoré.
De fait, durant cette période
turbulente où l’Afrique combattait pour se libérer du joug de la
colonisation européenne, la France usera à nombreuse reprises de
mercenaires anciennement affiliés à la légion étrangère pour réaliser
des opérations coup de poing contre les présidents nouvellement élus:
-
Au 1er Janvier 1966, Jean-Bedel Bokassa, ex-légionnaire
français, portait un coup d’état contre David Dacko, le premier
président de la République Centrafricaine.
-
Le 3 Janvier 1966, Maurice Yaméogo, le premier président de
la République de Haute-Volta, aujourd’hui appelé Burkina Faso, a été
victime d’un coup porté par Aboubacar Sangoulé Lamizana, un
ex-légionnaire français qui avait combattu avec les troupes françaises
en Indonésie et en Algérie contre l’indépendance de ces pays.
-
Le 26 Octobre 1972 Mathieu Kérékou, qui était un garde de
sécurité du président Hubert Maga, le premier président de la République
du Bénin, a porté un coup d’état contre le président, après avoir
fréquenté les écoles militaires françaises de 1968 à 1970.
En fait, au cours des 50 dernières
années, sur un total de 67 coups état qui se sont passés dans 26 pays en
Afrique, 16 de ces pays sont des ex-colonies françaises, ce qui
signifie que 61% des coups d’états en Afrique ont été initiés dans
d’anciennes colonies françaises.
Nombre de coups d’état en Afrique, par pays
Ex-colonies françaises
|
|
Autres pays africains
|
|
Pays
|
Nombre de coups d’état
|
Pays
|
Nombre de coups d’état
|
Togo
|
1
|
Égypte
|
1
|
Tunisie
|
1
|
Libye
|
1
|
Côte d’Ivoire
|
1
|
Guinée Équatoriale
|
1
|
Madagascar
|
1
|
Guinée-Bissau
|
2
|
Rwanda
|
1
|
Liberia
|
2
|
Algérie
|
2
|
Nigeria
|
3
|
Congo–Kinshasa/RDC
|
2
|
Éthiopie
|
3
|
Mali
|
2
|
Ouganda
|
4
|
Guinée-Conakry
|
2
|
Soudan
|
5
|
sous-TOTAL 1
|
13
|
|
|
Congo-Brazzaville
|
3
|
|
|
Tchad
|
3
|
|
|
Burundi
|
4
|
|
|
Centrafrique
|
4
|
|
|
Niger
|
4
|
|
|
Mauritanie
|
4
|
|
|
Burkina Faso
|
5
|
|
|
Comores
|
5
|
|
|
sous-TOTAL 2
|
32
|
|
|
TOTAL (1 + 2)
|
45
|
TOTAL
|
22
|
Comme ces chiffres le démontrent, la
France est tout à fait désespérée, mais active à conserver une forte
emprise sur ses anciennes colonies peu importe comment, peu importe le
prix.
En Mars 2008, l’ancien président français Jacques Chirac a déclaré :
“Sans l’Afrique, la France va glisser vers le bas dans les puissances [ du monde ] de troisième rang”
Le prédécesseur de Jacques
Chirac François Mitterrand avait déjà prophétisé en 1957 que : “Sans
l’Afrique, la France n’aura pas d’histoire au 21è siècle”.
En ce moment même où j’écris
cet article, 14 pays africains sont obligés par la France, à travers le
pacte colonial, de mettre 85% de leurs réserves à la banque centrale de
France sous le contrôle du Ministère des Finances français. Jusqu’à
maintenant, en 2014, le Togo et 13 autres pays africains doivent encore
payer la dette coloniale en France. Les dirigeants africains qui
refusent sont tués ou victimes de coup d’état. Ceux qui obéissent sont
soutenus et récompensés par la France par un style de vie somptueux,
tandis que leurs populations endurent la misère et le désespoir.
Un tel système maléfique est
dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se
passer de ce système colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500
milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.
Nous accusons souvent les
dirigeants africains de corruption et de servir les intérêts des nations
occidentales, mais il y a une explication claire à ce comportement. Ils
se comportent ainsi parce qu’ils ont peur d’être tués ou d’être la
victime d’un coup d’état. Ils veulent s’allier à une nation puissante
pour se sauvegarder en cas d’agression ou de difficultés. Mais,
contrairement à une protection amicale, la protection de l’Occident est
souvent offerte en échange du renoncement à servir leur propre peuple ou
les intérêts des nations.
Les dirigeants africains
travailleraient dans l’intérêt de leur peuple s’ils n’étaient pas
constamment harcelés et intimidés par les pays coloniaux.
En 1958, effrayé des
conséquences de son choix d’indépendance face à la France, Léopold Sédar
Senghor a déclaré: “Le choix du peuple sénégalais, c’est
l’indépendance, ils veulent qu’elle ait lieu seulement dans l’amitié
avec la France, pas en litige.”
Dès lors la France a accepté
une “indépendance sur le papier” pour ses colonies, mais a signé en
parallèle des “accords de coopération”, précisant la nature de leurs
relations avec la France, en particulier les attaches envers la monnaie
(le Franc), le système éducatif français, les ententes militaires et les
préférences commerciales.
Voici les 11 principales composantes de la poursuite du pacte de colonisation depuis les années ’50 :
1 . La dette coloniale pour les avantages de la France colonisatrice
Les pays nouvellement
"indépendants" doivent payer pour l’infrastructure construite par la
France dans le pays pendant la colonisation.
Je dois encore trouver les
détails sur les montants, l’évaluation des avantages coloniaux et les
conditions de paiement imposées aux pays africains, mais nous y
travaillons (nous aider avec des informations).
2 . Confiscation automatique des réserves nationales
Les pays africains doivent déposer leurs réserves monétaires nationales en France à la banque centrale.
La France a tenu des réserves
nationales de quatorze pays africains depuis 1961 : Bénin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun,
République Centrafricaine, Tchad, Congo-Brazzaville, la Guinée
Équatoriale et le Gabon.
La politique monétaire
régissant un tel regroupement diversifié de pays est simple car il est
géré par le Trésor français, sans en référer aux autorités fiscales
africaines centrales comme l’UEMOA ou de la CEMAC. Selon les termes de
l’accord qui a été mis en place par la banque centrale du CFA, chaque
banque centrale de chaque pays africain est obligée de garder au moins
65% de ses réserves de change dans un "compte d’opérations" tenu au
Trésor français, ainsi qu’un autre20 % pour couvrir les passifs
financiers.
Les banques centrales CFA
imposent aussi un plafond sur le crédit accordé à chaque pays membre
équivalant à 20% des recettes publiques de ce pays sur l’année
précédente. Même si la BEAC et la BCEAO ont une facilité de découvert
auprès du Trésor français, les traites sur les facilités de découvert
sont sous réserve du consentement du Trésor français. Le dernier mot est
celui de la Trésorerie française qui a investi les réserves étrangères
des pays africains en son propre nom à la Bourse de Paris.
En bref, plus de 80% des
réserves de change de ces pays africains sont déposées dans les “comptes
d’opérations” contrôlés par le Trésor français. Les deux banques CFA
sont africaines de nom, mais n’ont pas de politiques monétaires propres.
Les pays eux-mêmes ne savent pas, ne sont pas informés, à hauteur de
combien la réserve de change détenue par le Trésor français leur
appartient en tant que groupe, ou individuellement.
Les gains de l’investissement
de ces fonds du Trésor français sont censés être ajoutés à la réserve de
change, mais il n’y a pas de comptabilité transmise aux banques ou aux
pays, ni les détails de ces modifications. “Seul un groupe restreint de
hauts fonctionnaires du Trésor français connaît les montants figurant
dans les ‘comptes d’opérations’ et où ces fonds sont investis; s’il y a
ou non un bénéfice sur ces investissements; et ils ont interdiction de
divulguer ces informations aux banques CFA ou aux banques centrales des
états africains,” écrit le Dr Gary K. Busch.
Il est estimé que la France
gère près de 500 milliards d’argent africain dans sa trésorerie, et ne
fait rien pour mettre un peu de lumière sur ce côté sombre de l’ancien
empire.
La finalité reste: Les pays africains n’ont pas accès à cet argent.
La France leur permet d’accéder
à seulement 15 % de leur argent par an. S’ils ont besoin de plus, les
pays africains doivent emprunter, à des taux commerciaux, sur les 65% de
leur argent détenu au Trésor français.
Pour rendre les choses plus
tragiques, la France impose un plafond sur le montant de l’argent que
les pays peuvent emprunter à la réserve . Le plafond est fixé à 20 % de
leurs recettes publiques de l’année précédente. Si les pays ont besoin
d’emprunter plus de 20% de leur propre argent, la France a un droit de
veto.
L’ancien président français Jacques
Chirac a récemment parlé de l’argent des pays africains dans les banques
en France. Voici une vidéo qui parle du système d’exploitation
français. Voici une courte transcription de l’extrait : “Nous devons
être honnêtes et reconnaître qu’une grande partie de l’argent dans nos
banques vient précisément de l’exploitation du continent africain.”
cf Vidéo de J. Chirac “L’argent de l'Afrique”
3 . Droit de priorité sur toute ressource brute ou naturelle découverte dans les pays
La France a la priorité en matière
d’achats de toutes les ressources naturelles de la terre de ses
ex-colonies. C’est seulement face à un refus de celle-ci que les pays
africains sont autorisés à chercher d’autres partenaires.
4 . Priorité aux intérêts et aux entreprises françaises dans les marchés publics et constructions publiques
Dans l’attribution des marchés
publics, les entreprises françaises doivent être prioritaires, et
seulement après sont considérés les marchés étrangers. Le fait que les
pays africains puissent obtenir une meilleure offre financière ailleurs
n’est pas pris en compte.
En conséquence, dans la plupart
des ex-colonies françaises, toutes les plus grosses compagnies et
acteurs économiques sont dans la main des expatriés français. En Côte
d’Ivoire, par exemple, les entreprises françaises possèdent et
contrôlent tous les grands services publics – eau, électricité,
téléphone, transports, ports et les grandes banques. Idem dans le
commerce, la construction et l’agriculture.
En fin de compte, comme je l’ai
écrit dans un précédent article, les Africains vivent maintenant sur
un continent possédé par les Européens !
5 . Droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former les officiers militaires des pays
Grâce à un système sophistiqué
de bourses, de subventions, et les “accords de défense” attachés au
pacte colonial, les Africains doivent envoyer leurs officiers supérieurs
en formation en France ou dans des infrastructures militaires
françaises.
La situation sur le continent
est telle que la France a formé et nourri des centaines, voire des
milliers de traîtres. Ils sont en sommeil tant qu’ils ne sont pas
nécessaires, et activés en cas de besoin pour un coup d’état ou à
d’autres fins !
6 . Droit pour la France de pré-déployer des troupes et intervenir militairement dans les pays pour défendre ses intérêts
Sous la dénomination “Accords de défense”
attachés au pacte colonial, La France a le droit d’intervenir
militairement dans les pays africains, et aussi de stationner des
troupes en permanence dans des bases et installations militaires,
entièrement gérées par les Français.
Les bases militaires françaises en Afrique
Lorsque le président Laurent
Gbagbo de Côte d’Ivoire a tenté de mettre fin à l’exploitation française
du pays, la France a organisé un coup d’état. Durant le long processus
pour chasser Gbagbo du pouvoir, les tanks français, les hélicoptères de
combat et les forces spéciales sont intervenues directement dans le
conflit, ont tiré sur des civils et tué beaucoup d’entre eux.
Pour ajouter l’injure à
l’insulte, la France estime que la communauté d’affaires française a
perdu alors plusieurs millions de dollars lors de la ruée pour quitter
Abidjan en 2006 (où l’armée française a massacré 65 civils non armés et
en a blessé 1200 autres).
Après la réussite du coup
d’état par la France, et le transfert de pouvoir à Alassane Ouattara, la
France a demandé au gouvernement Ouattara de verser une indemnité à la
communauté d’affaires française pour les pertes pendant la guerre
civile.
Du fait, le gouvernement Ouattara leur a payé le double de ce qu’ils ont dit qu’ils avaient perdu en quittant la Côte d’Ivoire.
7 . Obligation de faire du français la langue officielle du pays et de la langue pour l’éducation
Oui, Monsieur. Vous devez
parler français, la langue de Molière ! La langue française et une
organisation de la diffusion de la culture a été créé. Appelée “Francophonie”, qui regroupe plusieurs branches et organisations
affiliées toutes contrôlées par le ministre français des Affaires
Étrangères.
Comme démontré dans cet
article, si le français est la seule langue que vous parlez, vous auriez
accès à moins de 4% de la connaissance de l’humanité et des idées.
C’est très limitant.
8 . Obligation d’utiliser la l’argent de la France coloniale, le FCFA
C’est la véritable vache à lait
pour la France : un tel système maléfique est dénoncé par l’Union
Européenne, mais la France n’est pas prête à se passer de ce système
colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars
en provenance de l’Afrique, et ce par année.
Lors de l’introduction de la
monnaie euro en Europe, d’autres pays européens ont découvert le système
d’exploitation français. Beaucoup, en particulier les pays nordiques,
ont été consternés et ont suggéré à la France se débarrasser du système,
mais sans succès.
9 . Obligation d’envoyer le rapport annuel en France du solde et de la réserve
Sans le rapport, pas d’argent.
Quoi qu’il en soit le secrétaire des banques centrales des ex-colonies,
et le secrétaire de la réunion bi-annuelle des ministres des Finances
des ex-colonies est effectué par la banque centrale française/Trésor.
10 . Renonciation à entrer en alliance militaire avec tout autre pays, sauf autorisation par la France
Les pays africains en général
sont ceux ayant le moins d’alliances militaires inter-états. La plupart
des pays ne disposent que d’alliances militaires avec leurs
ex-colonisateurs ! (drôle, mais vous ne pouvez pas faire mieux !)
Dans les cas où ils souhaiteraient une autre alliance, la France les garde bien de le faire.
11 . Obligation de s’allier avec la France en situation de guerre ou de crise mondiale
Plus d’un million de soldats
africains se sont battus pour la défaite du nazisme et du fascisme
pendant la seconde guerre mondiale.
Leur contribution est souvent
ignorée ou minimisée, mais quand vous pensez que cela a pris seulement 6
semaines à l’Allemagne pour vaincre la France en 1940, la France sait
que les Africains pourraient être utiles pour conserver la “grandeur de
la France” à l’avenir.
Il y a quelque chose de quasiment psychopathe dans la relation de la France avec l’Afrique.
Tout d’abord, la France est
gravement accro au pillage et à l’exploitation de l’Afrique depuis
l’époque de l’esclavage. Ensuite, il y a ce manque complet de créativité
et d’imagination chez l’élite française à penser au-delà du passé et de
la tradition.
Enfin, la France dispose de 2
institutions qui sont complètement gelées dans le passé, habitées par
des paranoïaques psychopathes, “les hauts fonctionnaires” qui répandent
la crainte de l’apocalypse si la France devait être amenée à changer, et
dont la référence idéologique vient toujours du romantisme du 19e
siècle. Ce sont : le ministère des Finances et du Budget français, et le
ministère des Affaires Étrangères français.
Ces deux institutions ne sont pas seulement une menace pour l’Afrique, mais pour les Français eux-mêmes.
C’est à nous que revient de
libérer l’Afrique, sans en demander la permission, parce que je ne peux
toujours pas comprendre par exemple comment 450 soldats français en Côte
d’Ivoire pourraient contrôler une population de 20 millions de
personnes?
La première réaction des gens,
lorsqu’ils apprennent l’existence de l’impôt colonial français est
souvent une question : “Jusqu’à quand ?”
A titre de comparaison
historique, la France a fait payer à Haïti l’équivalent moderne de 21
milliards de dollars de 1804 à 1947 (près d’un siècle et demi) pour les
pertes causées aux marchands d’esclaves français suite à l’abolition de
l’esclavage et à la libération des esclaves haïtiens.
Les pays africains payent la
taxe coloniale depuis les 50 dernières années, donc je pense qu’un
siècle de paiement supplémentaire pourrait être de trop.
Mawuna Remarque KOUTONIN