À la
librairie L’AUTODIDACTE, place Marulaz (participation
aux frais - chapeau)
avec
Édouard
V. Piely,
journaliste indépendant, membre de la rédaction de Sciences
Critiques.
(https://sciences-critiques.fr/).
Quelle
place prend la technoscience dans nos sociétés ?
Comment
la technologie assujettit-elle les peuples ?
Quel
est le lien entre sciences, numérisation du monde et capitalisme ?
Lorsque des débats d’idées aboutissent sur des
impasses, des incompréhensions voire des disputes, c’est très
majoritairement en raison de divergences sur le sens donné aux mots.
Ils ne sont pas compris de la même manière par les protagonistes.
Se mettre d’accord sur la sémantique est donc essentiel. Ainsi :
Penser que la numérisation massive de la société
permettra de lutter contre les dérèglements climatiques et la crise
énergétique, ce n’est pas de la science, c‘est une croyance.
Promouvoir la surveillance généralisée de la
population pour empêcher qu’un virus n’infecte les personnes
n’est pas un résultat issu de la science, c’est une décision
politique.
Penser que la solution pour empêcher les
catastrophes écologiques à venir sera de mettre en place des
mesures restrictives uniquement pour la population, sans jamais
remettre en cause les Etats ni le fonctionnement des entreprises,
c’est une idéologie.
Il est crucial de démythifier cette idée d’une science « pure »,
toute-puissante, qui vit hors sol, avec des chercheurs dans leurs
laboratoires qui œuvrent toujours pour le bien de l’humanité.
C’est évidemment une vision fausse et caricaturale. La science
s’inscrit toujours dans une perspective sociale, politique,
historique (tiré de
https://sciences-critiques.fr/).
Ainsi, laisser croire que la science est l’unique
voie pour permettre d’atteindre une connaissance, c’est du
scientisme.
Rester enfermé dans un schéma de pensée où la
technologie parviendra à résoudre un problème créé par une
technologie antérieure, c’est du techno-solutionnisme.
Penser que la technoscience permettra de perpétuer
le développement économique de notre société, c’est un dogme.
Comprendre le monde qui nous entoure reste le but
premier et officiel de la science, mais n’est-ce pas déjà là une
manière de nous approprier notre environnement et de l’assujettir
?
Penser que toute innovation technique est synonyme
de progrès et que le progrès technique est infini nous fait perdre
la boussole éthique de ce qui constitue notre humanité.
Organisé par le Resto Trottoir de Besançon (Collectif “FOOD NOT BOMBS”)
dans le cadre de la rentrée libertaire.
On vous
attend nombreux et nombreuses lors de ce débat.