Resto Trottoir de novembre sous le signe des ZAD, Zones À Défendre…


À l’heure où des chantiers inutiles (il est possible de faire autrement et de manière plus écologique), onéreux (fonds publics versés aux entreprises privées), dangereux (sites nucléaires et déchets éternellement polluants) et mafieux (usage et création de lois pour ceux qui ont de l’argent) sont décidés par des commissions aux étranges intérêts et lancés sur tout le territoire, de généreux gaillards et gaillardes résistant.e.s… se retrouvent pour défendre ce que d’autres veulent détruire… à tout prix.

Et pendant ce temps-là…


En ville, la constitution d’un fonds de commerce est désormais autorisée sur le domaine public.

La loi n° 2014-626 du 18 juin 2014 relative à l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises permet dorénavant de constituer un fonds de commerce sur le domaine public…
Le régime juridique du domaine public paraît a priori peu compatible avec la constitution de fonds de commerce. Il est d’ailleurs déjà contestable de voir le domaine public servir de siège à une activité commerciale. Après tout, la destination la plus naturelle du domaine public est l’usage du public, ou celle d’un service public !

En ville, Les locaux communaux et payés par les contribuables sont vendus ou prévus à la vente aux promoteurs immobiliers privés.

À Besançon, conservatoire, hôpital Saint-Jacques, faculté de médecine, bâtiments syndicaux ou de fonction de l’État, écoles maternelles ou primaires, etc. [à compléter selon les projets dans votre voisinage]… bien des bâtiments sont prévus à la vente alors que des associations et des services sociaux manquent cruellement de locaux et qu’on les renvoie à une location dans le système privé (où les coûts sont structurellement inadaptés à ces associations et services).

En ville, des "éco-quartiers" servent d’alibi pour bétonner des jardins familiaux et zones maraîchères (les Vaîtes à Besançon, les Lentillères à Dijon).

De plus en plus de parcelles maraîchères subsistant en ville sont expropriées pour “cause d’utilité publique” et rachetées à vil prix par des promoteurs avec la bénédiction des élus locaux.
On vend alors aux citoyens des habitats fort coûteux avec comme alibi le pseudo label écologique "éco-quartier", en  ignorant presque complètement ce que pourrait être une réelle révolution écologique après pétrole : le recours aux transports actifs (marche, vélo), l’utilisation de matériaux de construction performants et peu énergivores (terre, bois, chanvre, chaux), des méthodes de production au plus proche de la consommation. On aboutit alors à un résultat inverse, puisque pour avoir une maison au toit de verdure ou quelques arbres au milieu d’un habitat HLM de luxe, il faut raser et bétonner des jardins, espaces verts, friches et terres agricoles…

Au bord des villes, telle à Besançon à la gare TGV Auxon-Dessous/Auxon-Dessus…

Des zones agricoles sont mises en vente et parcellées pour un nouveau pôle industriel et artisanal. Des locaux sont vides et inutilisés dans Besançon et ses environs : plutôt que d’utiliser des sites abandonnés par les entreprises, plutôt que de dépolluer et reconstruire, on préfère étendre le bâti sur des zones nourricières.

Les médias à la solde des pouvoirs de la finance cherchent à discréditer par tous les moyens les luttes contre ces excès.

On brandit alors aisément que le domaine des travaux publics est très créateur d’emplois, et que s’opposer à ces chantiers va contre l’intérêt général. Les moyens pacifiques d’occupation sont caricaturés pour être affichés au public comme du djihadisme vert, ce qui permet de justifier les bavures emportements des forces de l’ordre et de maintenir coûte que coûte la poursuite de travaux.
Des débordements lors de manifestations de soutien à ces luttes sont systématiquement instrumentalisés pour les faire paraître comme de vulgaires appels à la rébellion voire même des prétextes pour mettre les villes à sac. Dans les mouvements de blocage chez les étudiants, on oppose  les grévistes traités comme des fainéants opportunistes aux parents d’élèves et collègues briseurs de grève qui seraient les seuls à être soucieux de la bonne conduite de leurs études.
Tout est fait pour susciter chez le public un mépris pour toute opposition qui ne soit pas orchestrée par les partis ou les syndicats et pour des modes de vie et de lutte qui sortent des normes.
Peu de choses ont changé à vrai dire depuis les luttes de 68, il y a de nombreux nouveaux Larzac, des travailleurs et travailleuses (et chômeurs et chômeuses !) en lutte pour une révolution des entreprises, une possible convergence des luttes, et en face une poignée de ceux qui ont accumulé encore plus du patrimoine commun, de l’espace de communication, d’emprise sur le pouvoir. À la différence désormais que qualifier de “soixantehuitards” les insatisfaits ingrats que nous sommes suffit à jeter le discrédit sur ces causes justes...


Alors, en attendant et pour éviter que toutes les places et espaces publics ne deviennent privés et/ou bétonnés un jour… ce dimanche 30 novembre retrouvons-nous une fois de plus à défendre cette mini-zad [qu’est cette ré-appropriation de l’espace public par ses habitant.e.s et le collectif Resto Trottoir - FOOD NOT BOMBS Besançon…] place Marulaz, à partir de 11h30 pour l’installation.


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Les cartes des grands projets inutiles :
La carte de France des projets contestés.
Grands projets inutiles : ils se bâtissent à la grenade.


Gâteau au gingembre

ingrédients : 

SECS :
- 325 gr de farine T55
- 275 gr de sucre de canne
- 11 gr de levure chimique
- 3 gr de bicarbonate de soude (ou 1 cuillère à thé)
- 3 grosses pincées de sel
- du zeste de 1 ou 2 citrons : bouilli à l’eau, rincé dans une passoire à thé puis légèrement confit dans du sucre sur feu doux
- au moins 6 cm de gingembre frais coupé en fins petits morceaux
- des raisins secs ou des oranges confites ou des citrons confits (selon goût)… 100 g environ
- 80 à 100 g de noix de coco râpée
- 2 cuillères à café de curcuma en poudre (ou frais et râpé)

LIQUIDES :
- 60 gr de purée d’amandes ou de noisettes (ou 1 cuillère à soupe pleine)
- 30 cl de lait de soja nature ou à la vanille (ou 2 verres à moutarde)
- 15 cl de jus d’orange (ou 1 verre à moutarde)
- le jus d’un citron entier…

préparation :

Préchauffer le four à 180°C.
- Dans un grand saladier, mélanger tous les ingrédients secs ensemble (farine, sucre, levure, bicarbonate et sel, noix de coco, curcuma, raisins, zeste et gingembre).

- Ensuite, dans un autre saladier, les liquides : verser le lait de soja, les jus (d’orange et de citron) et la purée d’amandes.

- Mélanger le tout en versant ce liquide dans le saladier des ingrédients secs et vigoureusement, afin d’obtenir un mélange similaire à une pâte à crêpes et que la préparation soit bien homogène.
- Mettre du papier sulfurisé au fond du plat en prenant soin que le papier protège aussi les côtés.
- Verser dans ce moule [de taille moyenne (35×25 cm) mais à bords hauts]… ou dans un plat à four large et grand qui donnera un gâteau qui cuit plus vite et moins épais…
- Verser toute la préparation et enfourner durant 30 minutes ou moins si plat plus large…
- Après le temps de cuisson, laisser refroidir le gâteau dans son moule. Ensuite, soulever le tout avec le papier sulfurisé et démouler le gâteau sur un plat de service.