Bilan du resto trottoir du 4 mai 2008

Préparation :
Nous avons perdu beaucoup de temps à démarcher des épiceries et des commerçantEs qui préfèrent tout jeter... que donner. En revanche, les gens des marchés ont été généreux. La cuisine ensemble s’est très bien passée, ce fut convivial et efficace avec une bonne ambiance... et une bonne fatigue ! La distribution de tracts et le collage n’ont pas été suffisants. Les “trottantEs” auraient souhaité être plus tôt et mieux informés...

Distribution :
Beau soleil. Tous les participants actifs ont trouvé que ce fut plutôt réussi : nous ne nous attendions pas à un tel accueil, si enthousiaste, de la part des habitants du quartier et d’autres venus de plus loin. Ce fut vivant et bon enfant avec plein de rencontres, d’échanges de contacts et de discussions et l’aide de la librairie anarchiste L’Autodidacte primordiale pour les tables, bancs, cafetières, etc. ! 
Il s’est trouvé une bonne mixité : personnes âgées et jeunes, “exclues” et “inclues”, avec et sans toit, hommes et femmes... Un peu d’animation, telle que de la musique, du jonglage ou autre, aurait été un plus. Le menu fut simple mais bon. 



Commentaires des photos :
Grande table où nous pouvions nous servir ou se faire servir (les assiettes en plastiques ne sont pas adaptées car elles versent facilement : nous recommandons, pour celleux qui le peuvent, d'amener son assiette en céramique, verre ou autre matière dure... et aussi pour une démarche écologique).
Au menu : ratatouille et riz, pâté végétal de lentilles, salade de chou-fleur de deux sortes, tartes à l'oignon, crumbles de fruits et cakes de bananes avec son coulis de fraises. Café et thé ensuite.
Vaisselle : nous avons apporté des bassines, du produit vaisselle afin que nous prenions tous en charge notre propre vaisselle : bac de lavage, bac de rinçage et cagette en plastique propre pour le séchage.
Les chiens n'ont pas été oubliés : croquettes à disposition !


Autres liens

Ici tu trouveras : les actions qui nous ont intéressées, celles que les individus du RT ou autour du RT ont développé, nos hébergeurs web qu'on remercie, les assos et collectifs qui ont bien voulu amener des sujets de discussion et des débats au Resto Trottoir… et celleux qu’on aurait bien aimé faire (et qu’on fera un jour…), les sites où on trouve nos informations (enfin, juste le minimum ici, sinon il y en aurait trop sur cette page !) et qui nous inspirent, et puis les collectifs qui font des choses et des trucs avec nous…

> Cliquer sur l’image pour avoir accès au lien du site.
Reclaim the Streets !






+ Reclaim The Streets (wiki fr)


Reclaim the Fields




















Freecycle









Caracol Solidario



 


Jura Libertaire













herbesfolles







indymedia center






L214









infokiosques
https://infokiosques.net/
 








genepi













les Tanneries
http://tanneries.squat.net/

Liens locaux

À Besançon :

Dans les environs

… Et d’autres, qui ne sont pas forcément contactables par cette technologie du web… ;)

Liens Food Not Bombs













Les collectifs peuvent exister , disparaître et réapparaître : n'hésitez pas à chercher les contacts sur le web et à les actualiser : foodnotbombs france

Pourquoi un resto trottoir ?

Nous avons décidé de faire un repas convivial dans la rue pour nous rencontrer et créer des liens. Ce repas est gratuit et végétalien, pour l’entraide, contre la concurrence et la domination. Il est fait à partir de nourriture destinée à être jetée car nous nous opposons à ce système capitaliste qui surproduit et gaspille alors que des gens ont faim.

Pourquoi ce repas ?
Nous avons pensé ce repas comme la possibilité, par le partage d’un moment convivial, de se rencontrer, d’échanger, d’apprendre à se connaître et pourquoi pas d’organiser le prochain resto-trottoir ou de monter de futurs projets ensembles. Nous ne sommes pas là pour nous donner bonne conscience ! Notre but est de casser le carcan social et l’isolement individuel dans lesquels nous enferme la société: les excluEs d’un côté, les inséréEs de l’autre, chacunE chez soi, chacunE dans sa galère.
Aussi parce que le budget de l’armée (cf texte) devient plus important pour l’État que nourrir sa propre population… Ce repas nous donne à touTEs l’occasion de faire des rencontres qu’il aurait été plus compliqué de faire autrement, de créer concrètement de la solidarité face à des situations quotidiennes difficiles, face à un système capitaliste qui nous opprime...
Nous souhaitons également, par ce repas, nous réapproprier l’espace public qu’est la rue, de plus en plus aseptisé, devenant un lieu de passages où l’on se croise sans se voir. Nous revendiquons la rue comme un lieu où l’on peut vivre, manger et boire, se rencontrer...


Pourquoi l’entraide ?
Tant qu’il y aura de l’argent, il n’y en aura jamais assez pour tout le monde. La gratuité est une critique directe du système capitaliste qui fait de la nourriture une source de profit, avant d’en faire une source de nutrition, et entretient les inégalités. Nous voulons la gratuité et non la charité. De plus le système surproduit et gaspille (cf notre texte sur le gaspillage) alors que des gens manquent de nourriture. Du coup, les aliments que nous cuisinons sont des invendus destinés à être jetés.



Pourquoi distribuer de la nourriture végétalienne ?
Nous distribuons des repas végétaliens (sans produits d’origine animale) pour plusieurs raisons dont :

- Les animaux : nous essayons de ne pas cautionner d’autre exploitation telle que celle des animaux car leur intérêt d’êtres sensibles n’est pas de souffrir une vie durant et finir dans un abattoir.


- Les humains : Les céréales pour nourrir les animaux des pays « riches » sont cultivées dans les pays « pauvres » (ou selon le langage du dominant “pays en voie de développement”). Les gens sont chassés de chez eux, leurs cultures vivrières sont détruites et ils finissent affamés dans les bidonvilles des grandes villes. Nous ne voulons pas cautionner l’exploitation des humains du Sud pour un luxe non nécessaire et culturel (la viande) des humains du Nord.


- L’environnement : la production de viande entraîne plus de 75 % de déforestations mondiales pour les pâturages et cultures entraînant l’expropriation des habitantEs, l’usage inconsidéré de pesticides, un énorme gâchis d’eau et de terres arables, et, reste actuellement le débouché principal des OGM.

- Santé et hygiène : il est plus sain, et plus sûr, de ne manger que des fruits et légumes (+ céréales + légumineuses + oléagineux) triés, lavés et préparés qu’une viande avariée ou des produits animaux (laitages, œufs) dont le risque sanitaire est fort plus élevé.

- Non-exclusion : Les différents régimes alimentaires des un.e.s et des autres se retrouvent pleinement dans une alimentation végétalienne. Quelle que soit sa religion, le degré d’importance que chacun.e accorde à  l’écologie ou aux animaux, ses problèmes de santé liés à l’alimentation (on peut trouver parmi le choix, des plats sans gluten ou sans sucres)… bref, TOUT LE MONDE peut manger !


Nous avons décidé de nous organiser pour faire bouger les choses en nous autogérant et en bannissant les structures hiérarchiques pour ne pas reproduire la domination que nous condamnons. Resto Trottoir constitue un exemple parmi d’autres initiatives avec un intérêt concrêt (distribution de nourriture gratuite) et militant.


Resto Trottoir est un “Food Not Bombs” bisontin et il s’inscrit dans le mouvement international des FNB.

Contact :
mail : resto-trottoir@herbesfolles.org
blog : restotrottoir.blogspot.com
RDV le 1er mercredi du mois à 19h à la librairie associative L’Autodidacte (qui nous prête son local) 5 rue Marulaz à Besançon.
Sur le blog, retrouvez les tracts et les liens pour lire la brochure Food Not Bombs en ligne, la citation du mouvement ici.
Merci au "FNB Paris" et "Food Not Cop Lyon" pour des éléments repris pour notre texte !

Remerciements et bravos !

À touTEs ceLLEux qui nous ont soutenu et nous soutiennent encore, qui se sont impliquéEs quelque temps, qui ont participé ou qui estimaient n’avoir “qu’un peu” aidé, certainEs en cuisine, en récupération de matériel ou de nourriture, en argent sonnant et trébuchant, d’autres en véhicules, coups de main sauveurs, animations musicales et décorations de l’espace, etc.

À touTEs ceLLEux qui nous ont fourni de nombreux légumes et fruits de façon à rendre nos repas variés et riches. D’ailleurs nous avons appris que certainEs avaient déjà l’habitude de réserver leurs invendus (ou plutôt : “plus vraiment vendables” !) à des personnes, habituées ou pas, ou avaient déjà la démarche de ne pas jeter mais de donner aux banques alimentaires ou à leurs employéEs...

À touTEs ceLLEux qui apprécient le moment et le partage.