Bonjour à vous,
Trottant(es) trotteurs et trottinettes
Le prochain resto-trottoir aura lieu le dimanche 25 janvier à partir de
12 heures 30 place Marulaz à Besançon.
Si le coeur vous en dit, il est toujours possible de venir donner un
coup de main pour installer vers midi ou de rester un peu avec nous pour
la vaisselle ...
Ce n'est pas tellement à notre habitude de traiter des sujets tels que celui du coca cola. C'est un sujet qui paraît au premier abord toucher d'avantage à nos goûts qu'à nos convictions politiques et aux problématiques modernes. L'objectif n'est pas de stigmatiser les consommateurs de sodas, pas d'avantage qu'on ne le ferait pour les fumeurs, ou encore les consommateurs que l'on voudrait faire passer pour les grands coupables du gaspillage alimentaire.
On peut lire dans les médias, internet, toutes sortes d'informations sur les sodas. Plus le sujet est traité, plus on peut croiser d'informations contradictoires. C'est pourquoi je vais essayer ici de faire la part des choses.
The Coca-Cola Company, PepsiCo un chiffre d'affaire cumulé de 115 milliards par an
C'est le suisse Nestlé qui tient la première place des entreprises agroalimentaires au monde, suivi de près par Coca Cola Cie et PepsiCo, qui a eux deux dépassent allègrement le géant Nestlé. Nestlé mériterait un autre article à lui seul, car c'est un véritable empire tentaculaire qui détient une part impressionnante des marques de supermarché, de l'eau en bouteille aux croquettes pour chien.
Si les géants du coca se partagent un marché équivalent au PIB d'un pays comme l'Angola ou le Maroc, c'est avant tout grâce à une emprise mondiale, l'omniprésence des sodas et autres boissons sucrées dans presque tous les commerces alimentaires, les distributeurs de rue, en milieu scolaire, en restauration...
On peut trouver rassurant qu'un tel marché soit épargné d'un monopole, mais ce serait ignorer les
multiples ententes qui ont été relevées entre ces deux entreprises.
Une telle position leur permet de débourser des sommes extravagantes en lobbying quand leurs intérêts sont menacés. Exemple à partir de 2009 quand
de nombreux pays se sont penchés sur l'idée de taxer les sodas pour lutter contre l'épidémie d'obésité, l'investissement en lobbying a été décuplé autant chez
Coca cola qu'à
Pepsico, passant de 1 million de $ /an à 9 millions.
C'est aussi en 2012 quant la Californie a proposé l'étiquetage des produits contenant des OGM que
le chapeau a tourné entre les grandes entreprises agroalimentaires pour financer une des plus grandes actions de matraquage radiotélévisé.
Une des publicités était animée par un soit disant Henry Miller, professeur de l'université de Standford qui n'existe pas.
Soda light et controverses
L'aspartame a été analysé par de très nombreuses études, assez contradictoires sur les effets possibles sur l'homme. Malgré qu'il soit souvent décrié dans les médias,
les autorités de régulation s'entendent toujours sur son innocuité dans les doses recommandées. Un doute toutefois anime encore la communauté scientifique sur l'impact sur les cancers du sang,
une étude épidémiologique venant confirmer ce qui avait été mesuré sur les rats auparavant, avec des chiffres allant jusqu'à doubler les risques de myélome chez les hommes.
En effet l'aspartame se digère en formant deux acides aminés, (phénilalanine et l'aspartate) ainsi que du méthanol ( le composé qui rendait aveugle certains bouilleurs de cru ). Le méthanol est d'avantage dangereux quand il n'est pas associé à l'éthanol et chez les hommes il est converti plus rapidement que chez les femmes en formaldéhyde, un composé cancérigène.
La phénylalanine est quant à elle dangereuse pour certaines personnes souffrant d'une certaine maladie génétique (d'où le message obligatoire sur les emballages contenant de l'aspartame). On suspecte toutefois ces apports de phénylalanine et d'aspartate d'agir
sur le système nerveux, notamment en aggravant des conditions de dépression, de convulsions, d'épilepsie.
Cependant le principal inconvénient de l'aspartame n'est pas tant sa toxicité directe que sa dégradation en divers composés pendant de longues périodes de stockage sous forme liquide à température ambiante, ou pire exposé à la chaleur. Dans une boisson neutre comme de l'eau parfumée, il y a dégagement de DKP (dicétopipérazine) d'avantage toxique que l'aspartame. Cela ne semble toutefois pas toucher les sodas et surtout les colas où l'acidité conduit aux mêmes composés que la digestion cités plus haut.
L'aspartame est rarement utilisé seul, le duo aspartame-acésulfame K est des plus courant. L'acésulfame K est une molécule proche de la saccharine, qui malgré les allégations d'innocuité des autorités sanitaires est suspecté sur divers problèmes. On note par exemple qu'en passant la barrière placentaire et les glandes mammaire,
il agit sur le fœtus/nouveau né directement par son goût, affectant l'attirance pour le goût sucré par la suite. Sur des expositions chroniques il
diminue l'activité cérébrale des souris et la question de
son activité cancérigène reste en suspend.
Les boissons light au complexe aspartame-acesulfame-k sont aussi
incriminées d'un risque supérieur d'AVC.
Face à une opinion publique de plus en plus suspicieuse vis à vis des édulcorants, Pepsico et Coca cola se tournent vers l'extrait d'une plante amérindienne : la stévia.
C'est viable cette stévia ?
Dès les première suspicions sur la saccharine, l'agroalimentaire japonaise s'est tourné vers cette plante prisée des Guaranis au pouvoir sucrant rivalisant avec les plus puissantes molécules chimiques modernes. S'appuyant sur la longue expérience de ces peuples quand à son innocuité, elle est raffinée pour ne sélectionner que la molécule la plus active :
le rébaudioside A. Sa particularité est d'avoir un goût qui fait penser à la réglisse, c'est pourquoi on la purifie un maximum et on l'associe souvent avec du sucre ou un autre édulcorant.
Les autorités sanitaires européennes ont mis longtemps avant d'autoriser le rébaudioside A, peu après la FAO elle même stimulée par les industriels des édulcorants cherchant à élargir leur marché avec cette alternative "naturelle". Avec une marge de sécurité doublée, la dose journalière admissible est fixée à 4mg/kg de masse corporelle, soit 10x moins que l'aspartame, 3x en dessous de l'acésulfame K. L'extrait de plante non purifié ainsi que la plante séchée restent interdits à l'usage alimentaire.
Certains amérindiens s'en servaient comme contraceptifs, et des études sur les rongeurs ont pu vérifier des effets sur la reproduction qui n'ont pas été observés sur l'extrait purifié.
L'extraction du rebaudioside A est un processus pouvant impliquer l'utilisation
de solvants, éthanol ou plus souvent méthanol en Europe et de résine à échange d'ion susceptibles de relarguer des phtalates. On ne peut pas dire que cela soit un produit naturel comme voudraient nous le faire croire
les campagnes de publicité. Et puis de toute manière il ne suffit pas qu'un produit soit naturel pour être sain.
|
“Goût sucré d'origine naturelle
Calories plus faibles” |
Un arrière goût de diabète
Voilà je m'arrête là sur l'aspect santé, les colas ne sont pas les seuls aliments à avoir des effets négatifs sur celle-ci. Par contre les faire paraître comme des produits sains, même quand ils sont bio, c'est vraiment se moquer ouvertement du consommateur.
Et l'aspect social dans tout ça ?
Oui revenons aux prémisses, nos deux méga-corporations investies dans le monde entier mis à part
Cuba et la Corée du Nord délèguent l'embouteillage à des entreprises locales dont elles sont actionnaires minoritaire et leur revendent juste les sirop prêts à être dilués. Cela à la fois pour garder leur recette secrète et pour maintenir un maximum de compétitivité.
Parfois cette quette de rendement va jusqu'à faire employer le personnel de ces embouteilleurs par des sociétés écrans pour briser les initiatives syndicales.