Rentrée libertaire : Débat sur la critique du progrès technique, le 30 septembre à 20H


À la librairie L’AUTODIDACTE, place Marulaz (participation aux frais - chapeau)

avec Édouard V. Piely, journaliste indépendant, membre de la rédaction de Sciences Critiques.

(https://sciences-critiques.fr/).

  • Quelle place prend la technoscience dans nos sociétés ?

  • Comment la technologie assujettit-elle les peuples ?

  • Quel est le lien entre sciences, numérisation du monde et capitalisme ?


Lorsque des débats d’idées aboutissent sur des impasses, des incompréhensions voire des disputes, c’est très majoritairement en raison de divergences sur le sens donné aux mots. Ils ne sont pas compris de la même manière par les protagonistes. Se mettre d’accord sur la sémantique est donc essentiel. Ainsi :

Penser que la numérisation massive de la société permettra de lutter contre les dérèglements climatiques et la crise énergétique, ce n’est pas de la science, c‘est une croyance.

Promouvoir la surveillance généralisée de la population pour empêcher qu’un virus n’infecte les personnes n’est pas un résultat issu de la science, c’est une décision politique.

Penser que la solution pour empêcher les catastrophes écologiques à venir sera de mettre en place des mesures restrictives uniquement pour la population, sans jamais remettre en cause les Etats ni le fonctionnement des entreprises, c’est une idéologie.

Il est crucial de démythifier cette idée d’une science « pure », toute-puissante, qui vit hors sol, avec des chercheurs dans leurs laboratoires qui œuvrent toujours pour le bien de l’humanité. C’est évidemment une vision fausse et caricaturale. La science s’inscrit toujours dans une perspective sociale, politique, historique (tiré de https://sciences-critiques.fr/).

Ainsi, laisser croire que la science est l’unique voie pour permettre d’atteindre une connaissance, c’est du scientisme.

Rester enfermé dans un schéma de pensée où la technologie parviendra à résoudre un problème créé par une technologie antérieure, c’est du techno-solutionnisme.

Penser que la technoscience permettra de perpétuer le développement économique de notre société, c’est un dogme.

Comprendre le monde qui nous entoure reste le but premier et officiel de la science, mais n’est-ce pas déjà là une manière de nous approprier notre environnement et de l’assujettir ?

Penser que toute innovation technique est synonyme de progrès et que le progrès technique est infini nous fait perdre la boussole éthique de ce qui constitue notre humanité.

Organisé par le Resto Trottoir de Besançon (Collectif “FOOD NOT BOMBS”)

dans le cadre de la rentrée libertaire.



On vous attend nombreux et nombreuses lors de ce débat.