Resto trottoir du 26 janvier 2020

Avez-vous vu nos dernières affiches? oui? non?

Depuis quelques mois, elles disparaissent aussi tôt collées. Mais pas que celles du Resto Trottoir, tous les collectifs et associations qui collent des affiches de format A3 sur les murs de Besançon ont le même problèmes.
La faute à qui?...
A un service de nettoyage de la ville particulièrement efficace et zélé en ce qui concerne la propreté des murs de nos rues.
Évidement ces collages sont "sauvages", ils ne sont pas sur les panneaux d'affichage autorisés. Mais ils sont où ces panneaux et combien y en a t'il?
Dans le centre ville (Boucle et quartier Battant), il y en a 3, il n'y en a que 3 :
- devant le bâtiment de la Poste, rue Proudhon
- près de la fac de lettres, rue Mégevand
- près du collège Victor-Hugo, rue du lycée
et rien dans le quartier Battant.
Ce n'est pas la première fois que le resto trottoir dénonce le manque d'espaces de collages légaux, nous l'avions déjà fait en juillet 2013 pour soutenir Toufik de Planoise ( voir l'article: "Nous existons, nous militons!" )
Les individus, associations et collectifs qui cherchent à faire leurs publicités sont en concurrence permanente avec les colleurs professionnels (commerciaux : boîtes de nuit, entreprises culturelles, événements en salon) qui recouvrent tout sur leur passage. Avec nos petits formats A4 et A3, nous collons où nous pouvons…et en général en dehors des clous.

Avez-vous vu les panneaux adressés aux touristes qui ont surgit depuis cet été (voir l'article de l'Est : Une nouvelle signalétique et visite virtuelle pour le cœur de ville ) ?
Dans cet article, il est clairement dit que la signalétique était "indigente", mais le nombre de panneaux pour l'affichage autorisé n'est il pas "indigent" lui aussi?
Il y a quelques années, on nous avait expliqué qu'il y avait une "impossibilité de mettre en place de nouveau mobilier urbain sous peine de dévaloriser le patrimoine". Mais cette impossibilité ne semble pas s'adresser aux intérêts commerciaux. 
Avez-vous vu ces nouveaux panneaux publicitaires Led remplacent les vieilles sucettes JC Decaux? Leur nombre augmente. Certains apparaissent là où il n'y avait rien, d'autres sont déplacés, tout cela au gré des études d'impacts.
Avez vous vu ces nouveaux bacs de tris? ...qui servaient souvent de support à collage... ils ont devenus street-art (De nouvelles stations de tri). Et sans compter les autres types de conteneurs dont la surface en tôle emboutie ne permet plus de collage.
Avez vous vu ces murs tagués sur lesquels trainaient aussi quelques affiches et qui désormais sont couverts de graffs "officiels" qu'on ne peut toucher car ils font partis d'un circuits touristique "officiel"?

Mais pour nous, collectifs qui animons la ville, qui organisons des évènements gratuits, à prix libre, ou à prix réduits, ne cherchant pas de bénéfice... rien... pas une surface d'affichage en plus. Pourtant nous sommes ses habitants, nous sommes ses êtres vivants, nous ne sommes pas que des consommateurs. Nous ne voulons pas que la rue soit un espace marchand, nous voulons qu'elle soit un lieu de sociabilité organisée: rencontres, débats, échanges, festivités...

Avez vous vu notre dernière affiche? peut être oui, peut être pas, peut être plus du tout.

Quand il n'y aura plus rien a voir sur les murs de Besançon, il n'y aura peut être plus besoin de murs, car nous serons ailleurs, là où on ne s'ennuiera pas.


(sur la nécessité d'occuper la rue et les murs, relisez les tracts du RT : Tracts Resto Trottoir)