Ce sera la veille de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
A partir du mari 19 novembre jusqu'au 5 décembre plusieurs évènements sont programmés sur Besançon.
Vous pouvez trouver le programme en suivant ce lien vers la page de Solidarité Femmes 25 :
http://www.solidaritefemmes25.org/journee-internationale-pour-lelimination-de-la-violence-a-legard-des-femmes/
WOMEN
DEFEND ROJAVA
En
2011, lorsque la guerre civile syrienne débuta, les partis kurdes
syriens refusèrent de prendre parti. Quand les forces armées
syriennes se replièrent mi-2012, les groupes kurdes prirent le
contrôle de leur territoire. Deux principales alliances politiques
au Rojava instituèrent le Conseil Suprême Kurde de gouvernance des
trois cantons autoproclamés d’Afrine, de Kobané et de Djézireh.
La
charte qui en est issue est saluée pour son affirmation explicite
des droits des minorités, de l’égalité des sexes, ainsi que sa
forme de démocratie directe nommée « confédéralisme démocratique
» et depuis 2012, la région autonome du Rojava est le lieu d’une
expérience multiethnique enthousiasmante en matière
d’autodétermination et d’autonomie des femmes, tout en
combattant l’État islamique (ISIS).
Or,
ce 6 octobre 2019, l’administration Trump a annoncé qu’elle
retirait les troupes américaines du nord de la Syrie, donnant au
président turc le feu vert pour envahir le Rojava, procéder au
nettoyage ethnique et réorganiser de force la région.
Ce
qui reste de l'Etat islamique et l’invasion turque constituent une
menace pour tous les groupes ethniques et religieux indigènes de la
région. Nombre de ces groupes sont aujourd’hui victimes d’un
massacre perpétré par les militaires turcs et les divers groupes
djihadistes.
Aujourd'hui,
le Rojava est devenue une zone de guerre. La population civile et
notamment les femmes de par leurs implications dans le processus
révolutionnaire et démocratique est soumise à une agression
militaire inhumaine. Les témoignages sur place font états
d'utilisation
d'armes chimiques interdites, de tortures, d'attaques organisées,
des viols, de déplacements forcés de population et de meurtres.
Depuis
2012 la lutte des femmes du Rojava est largement médiatisée (y
compris par la propagande kurde). L'image récurrente est celle des
combattantes de l'YPJ (Unités de protection de la femme). Mais il ne
faut pas oublier leurs rôles au sein des conseils de quartier, des
conseils de villages. Les femmes du Rojava mettent en œuvre un
pouvoir féminin organisé. Face à la tradition et au patriarcat,
elles résistent au quotidien pour créer une société libre et
démocratique.
Leur
combat a été encensé, mais aujourd'hui leur combat est oublié.
Les gouvernements américains et européens ont préféré abandonner
le Rojava, et l'espoir démocratique qu'il constituait.
Alors
qu'en France la polémique sur le voile refait surface, nos
dirigeant-e-s ont oublié les femmes du Rojava qui voilées ou non,
cheveux au vent ou avec l'écharpe traditionnelle en turban ont lutté
et continueront de lutter pour leur liberté contre le patriarcat,
contre Daesh, contre l'armée d'occupation turque.
En
cette veille de la journée internationale de lutte contre les
violences faites aux femmes, nous considérons cet abandon comme une
violence supplémentaire faite aux femmes du Rojava.
Comment
continuer à les soutenir, et à soutenir le processus démocratique
qui a débuté au Rojava ?
Depuis
l'offensive turque, plusieurs actions de soutiens ont eu lieu :
des rassemblements, des occupations d'aéroports pour stopper les
vols vers la Turquie, des interventions aux sièges des compagnies
et des organisations qui collaborent avec l’état turc, des
tractages
devant les concessionnaires industriels qui fournissent des véhicules
militaires à l'armée turque...
Pour
plus d'informations vous pouvez consulter les sites internet suivant
:
- https://womendefendrojava.net/fr/
- http://www.kedistan.net/
- https://kurdistan-au-feminin.fr/